Alimentation : La responsabilité des industriels dans l’obésité infantile

An obesity using measuring tape to show the real size. Chubby fat man using measure tape at his belly.

L’alerte est désormais mondiale. Selon un récent rapport de l’UNICEF, un enfant sur cinq âgé de 5 à 16 ans est aujourd’hui en surpoids. Un chiffre inquiétant qui a doublé depuis l’an 2000 et qui illustre l’ampleur d’une crise sanitaire dont les conséquences se feront sentir sur plusieurs générations.

L’organisation internationale pointe avant tout les environnements alimentaires dans lesquels grandissent les enfants : une omniprésence des snacks, des aliments ultra-transformés riches en graisses, sel et sucre, et des sodas proposés à bas prix. À cela s’ajoute une stratégie marketing agressive, adaptée aux jeunes générations. Dans 171 pays, l’UNICEF a interrogé des adolescents
et jeunes adultes de 13 à 24 ans équipés de téléphones portables : les trois quarts déclarent avoir vu, en l’espace d’une seule semaine, des publicités pour des boissons sucrées, des snacks ou
de la restauration rapide.

Changement de paradigme
Face à ce défi, plusieurs pays ont décidé de changer de paradigme. Le Chili, le Mexique ou encore le Brésil ont mis en place des mesures fortes : taxation élevée des boissons sucrées, avertissements
nutritionnels clairs et visibles sur les emballages, campagnes de prévention ciblées. Les premiers résultats montrent une baisse significative de la consommation de sodas et une meilleure information des familles.

En France comme ailleurs, la question n’est plus de savoir si l’obésité infantile constitue une urgence, mais quelle volonté politique sera mise en œuvre pour contrer l’influence des industriels. Protéger la santé des enfants, c’est d’abord protéger leur avenir, en instaurant un cadre alimentaire plus juste, plus transparent et réellement orienté vers le bien-être collectif.