Près de 3 millions de Syriens ont trouvé refuge en Turquie ces dernières années. Parmi eux, plusieurs centaines de milliers travaillent comme ouvriers agricoles saisonniers.
Leur extrême précarité ne leur permet pas de négocier les conditions d’emploi, ce dont certains exploitants agricoles profitent. Journées de 15 heures, pas de repos hebdomadaire, pauses rares et minutées, outils vétustes ou inexistants, pour un salaire journalier très faible, c’est le lot quotidien pour la plupart d’entre eux, qui continuent à vivre sous des tentes ou dans des camps de fortune.
Selon l’ONG Gis-Der (association des travailleurs précaires) la situation a même tendance à se détériorer avec la crise économique qui frappe le pays. Tandis que les saisonniers d’autres origines, comme les Kurdes, se plaignent que les Syriens cassent les prix et encombrent le marché.
Une situation difficile, même si le président Erdogan vient de signer une nouvelle circulaire pour tenter d’améliorer les conditions de travail de ces populations.