Contre le rejet de l’autre : La promesse de l’autre (180)

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CONTRE LE REJET DE L’AUTRE : LA PROMESSE DE L’AUTRE
Extraits en exclusivité du nouvel ouvrage de Jean-Louis Sanchez

Que ce soit chez nos voisins européens ou à l’intérieur de nos frontières, dorénavant s’affichent sans pudeur le refus de l’autre, l’obsession sécuritaire, l’asservissement des idées par la brutalité des désirs. Dans un pays, le nôtre, si longtemps respecté pour son attachement aux valeurs humanistes, tous les repères se brouillent à la veille d’importantes échéances électorales. Sur le terrain politique, en ne distinguant plus les forces républicaines de celles qui ne le sont pas. Sur le terrain éthique en n’hésitant à stigmatiser, au mépris des enseignements de l’histoire, toute une communauté. Avec le risque, en entretenant la défiance, de détruire tous les liens territoriaux et générationnels, de stimuler la violence, de pervertir la démocratie. Veut-on d’une société de la peur, qui caricature les cultures, qui oppose les religions, qui encourage l’auto-défense… NOUS DISONS NON. Car, le Journal de l’Action Sociale a toujours affirmé qu’ il est illusoire et dangereux de penser qu’il puisse y avoir de la fraternité sans sécurité comme de la sécurité sans fraternité. Comme le montre le nouvel ouvrage de notre directeur éditorial, Jean-Louis Sanchez, nous sommes convaincus qu’une société désunie est une société désarmée. C’est la raison pour laquelle nous avons fait le choix dans ce numéro de publier des extraits de cet ouvrage – La Promesse de l’autre – qui invite à refuser la déliquescence suicidaire du vivre-ensemble en transformant l’énergie du rejet en énergie du changement. Et l’auteur, s’appuyant sur son expérience, montre que c’est possible, car aux quatre coins de la France, se développent des initiatives particulièrement prometteuses, mais qui restent désespérément marginales, parce que méconnues. Il propose de s’inspirer de ces signes pour engager une véritable révolution qui fasse des habitants des citoyens impliqués, des retraités des acteurs éducatifs, des fonctionnaires des professionnels engagés, des gouvernants des dirigeants attentifs.
C’est d’autant plus actuel que les notions d’empathie, de frugalité, de fraternité ne font plus peur, même si elles continuent d’apparaître comme subversives à tous ceux qui vivent encore des complaisances du présent en s’abritant derrière les certitudes du passé. Car au fond, l’on se trouve face l’habituelle trilogie du mouvement des idées : le tiers qui avance, le tiers qui résiste, et le tiers qui hésite alors qu’il pèse le plus. C’est celui-là, dont dépend notre avenir, qu’il faut convaincre par l’exemplarité du quotidien. Le JAS a voulu, avec ce dossier, y apporter sa contribution.

 

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